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Les origines de la porte blindée

Les origines de la porte blindée

Point d’ancrage : serrures 3 points et actualité

Le 12 septembre 2022, la Cour d’appel de Colmar rend un arrêt intéressant pour les propriétaires de logement. Elle juge qu’ « aucune disposition légale ou réglementaire n’impose au bailleur d’assurer la fermeture des locaux loués avec une fermeture multipoint ». Pour la Cour, le propriétaire « satisfait à ses obligations » en installant « simplement » une serrure à un seul point.
Dans les faits, Monsieur X est locataire d’un appartement dont la porte est pourvue d’une serrure ne disposant que d’un point de verrouillage. Il se fait cambrioler. Son assureur refuse de l’indemniser car cette fermeture n’est « pas conforme au dispositif de sécurité exigé lors de la souscription du contrat ». En effet, vous le savez peut-être déjà, les assureurs ne garantissent pas les cambriolages lorsque les portes ne sont pas munies de serrures à trois points, c’est-à-dire de serrures permettant de fermer plusieurs points de verrouillage, situés en bas et en haut de la porte. Ces points multiples offrent logiquement une meilleure protection contre les tentatives d’effraction. Le locataire Monsieur X décide d’assigner son propriétaire en lui réclamant 3300€. Il est cependant débouté en première instance et en appel : comme énoncé ci-dessus, selon la Cour, c’est au locataire « de solliciter l’installation de deux serrures, voire d’y procéder lui-même », s’il souhaite être assuré.

Une serrure 3 points permet d’augmenter le niveau de sécurité d’une porte. La serrure 3 points est souvent utilisé sur les portes d’immeubles, les portes d’entrée, les portes d’entreprise ou les portes blindées, portes qui nous intéressent plus particulière.

Une porte blindée est une porte renforcée afin d’éviter les intrusions ou effractions. Elle est généralement fabriquée à partir de plusieurs épaisseurs de tôles ou de barreaux de métal. Nous aborderons dans un prochain article tout ce que vous devez savoir à ce sujet, d’un point de vue technique et esthétique. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à l’histoire de la porte blindée, ses origines.

Les premières portes blindées

La première porte blindée est apparue dans les années 1940. Elle est alors conçue pour les bâtiments industriels et commerciaux, ces derniers étant reconnus pour être davantage à haut risque d’attaque. Constituée alors de composants en acier, cette première porte blindée est réalisée avec comme but premier d’empêcher les voleurs d’entrer dans les entrepôts.
Conséquence de l’utilisation de cette matière, l’acier, pour fabriquer les portes blindées, on les nomme à l’époque « portes en acier » ; les premières portes blindées sont fabriquées dans des aciéries. Ensuite, les fabricants commencent à utiliser d’autres matériaux tels que le métal. Depuis une dizaine d’années environ, les portes sont élaborées dans des matières comme l’aluminium ou l’inox.

Figurez-vous que les toutes premières portes blindées ont été conçues sans serrure. Très vite, par la suite, et pour des raisons évidentes, on a commencé à les fabriquer avec des serrures à l’intérieur. La mise en place de ces serrures intérieures a permis de garantir la sécurité, et de contrôler l’accès à l’intérieur des bâtiments.


Une évolution technique et esthétique très rapide

Pour le logement des particuliers, la porte blindée existe depuis plus de 40 ans. Cependant, elle connaît une évolution très importante depuis quelques années seulement.

Les débuts : une porte blindée relativement classique en réalité

Lorsque la porte blindée a fait son apparition, elle devait juste remplir un rôle bien précis : constituer une protection efficace contre le cambriolage. À l’époque, la porte blindée était un élément massif, et surtout peu esthétique. Elle n’était alors proposée qu’avec un choix très restreint au niveau des coloris.
En outre, elle n’était pas certifiée. En conséquence, inutile de préciser que l’on a vu apparaître un certain nombre de fabricants proposant et vendant des « portes blindées » qui n’avaient alors de « blindé » que le nom … à un prix élevé, évidemment. Toutes les portes métalliques étaient ainsi facilement qualifiées de « blindées », même si elles ne résistaient que très peu de temps au final.
C’est la raison pour laquelle le CNPP (Centre National de Prévention et de Protection) a décidé de mettre un peu d’ordre dans ce marché des portes blindées.

La naissance des normes techniques

Créée à l’initiative des compagnies d’assurance, A2P est la certification de référence garantissant l’efficacité de la protection des portes contre les cambriolages. Cette certification est délivrée par CNPP, certificateur indépendant accrédité Cofrac (Comité Français d’Accréditation).
Cette certification A2P a pour objet d’identifier les serrures offrant de réelles capacités de résistance face aux tentatives d’effraction d’un cambrioleur par des méthodes destructives, ou non. Les serrures certifiées A2P sont classées en 3 catégories (1, 2 ou 3 étoiles) selon leur niveau de résistance à l’effraction. Les trois niveaux correspondent aux types de cambrioleur contre lesquels on se protège : occasionnel, averti, ou professionnel.

L’évolution : une porte blindée davantage esthétique

Outre l’évolution au niveau de la certification, c’est également au niveau de l’esthétisme que les portes blindées ont été améliorées. Plusieurs des principaux fabricants ont fait de véritables efforts pour travailler l’apparence des portes blindées A2P : le nombre de couleurs proposées, des moulures pour les portes blindées de maison ou d’appartement (sur une ou deux faces), des habillages de la porte. La porte blindée est devenue plus agréable à regarder.

Un progrès remarquable : la porte blindée « à fleur de mur »

Il s’agit de la nouvelle interprétation de la porte blindée de la part d’Alias, partenaire d’Help One Tec : la porte « à fleur de mur ». Ce concept est désormais présent significativement dans le domaine de la porte intérieure. On trouve dans la « Wing Wall » la réponse innovante et contemporaine pour exploiter, retoucher et perfectionner les espaces.

La taille (le tracé) contemporain de la Wing peut s’intégrer parfaitement avec des ambiances plus classiques, chic, tout en préservant le côté pratique d’une porte d’entrée. Les finitions disponibles sont en chêne horizontal (Wengé, blanchi, gris ou miel) ou dans des versions laquées (brillantes ou opaques).
L’effet « mur » consiste en un revêtement gris prédisposé avec un fond pour être tinté à l’identique de la paroi : votre porte « se fond » dans le mur. Vous accédez à l’esthétisme et à la discrétion, sans pour autant renoncer à la sécurité. Tous les modèles de la ligne Wing sont en effet certifiés « classe 2 », selon les normes UNI ENV 1627.

L’exigence accrue des clients

De nos jours, outre la certification A2P, la résistance à l’effraction et l’esthétisme, les clients plus exigeants désirent que leur porte blindée les protège aussi contre le froid, le bruit et le feu. Par exemple, ceux qui habitent des appartements veulent des portes anti-bruit et coupe-feu, ceux qui ont des maisons veulent des portes antifroid et éventuellement anti-bruit.
Les pouvoirs publics ont consacré l’importance de ces critères en créant des normes pour ces différentes fonctions des portes blindées. Il existe des normes coupe-feu à respecter obligatoirement pour certains immeubles, ainsi que des normes acoustiques pour les logements neufs, nous y reviendrons dans un prochain article.